Bienvenue à Saint-Alpinien
Saint-Alpinien est une commune rurale française située dans le département de la Creuse (23) en région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Son ancien nom était l’Opinion, pendant la Révolution et ses habitants s’appellent: les Sant ô priô.
Saint-Alpinien est située au sud du département, à 7 km d’Aubusson (capitale de la tapisserie). Elle s’étend sur 1521 hectares, possède des paysages délicatement ondulés et son altitude moyenne est supérieure à 600 mètres (le point culminant se situe au lieu dit «Le Bacaud» avec une altitude de 674m).Elle adhère à la communauté de communes Creuse Grand Sud depuis 2001(auparavant Communauté de communes Aubusson-Felletin).
Son logo vert et bleu représente bien la commune : des espaces verts, des champs, des chemins de randonnée, des étangs, dont les principaux sont privés et des pêcheries.
Saint-Alpinien compte vingt-deux villages avec le bourg. Comme beaucoup de communes rurales, les villages sont habités par des retraités, des agriculteurs, mais aussi des personnes qui travaillent principalement à Aubusson.
Sa longueur de voirie est de 21 km dont un tiers a été transféré à la communauté de communes.
Autrefois, la voie romaine Limoges-Clermont passait par Saint-Alpinien.
Le patrimoine phare de Saint-Alpinien est son église du XIIéme siècle. La commune possède également beaucoup de petit patrimoine : une cabane de cantonnier (il n’en reste plus que deux en Creuse), des puits et de nombreuses croix.
Près de l’église, se dresse une croix en granit double face du XVIIéme siècle. Son fût monolithique est entouré d’une guirlande de feuillage.
Jusqu’à la Révolution, la justice était rendue au pied de cette croix par les seigneurs locaux.
La commune possède quelques artisans, des associations et une école.
L’église
L’Église de Saint-Alpinien est placée sous le vocable de Saint Alpinien qui, d’après la légende, était originaire d’Orient et fut un compagnon de Saint Martial. Il aurait vécu au IIIème siècle. On raconte qu’en jetant son manteau il aurait fait jaillir une source à Tarn, un hameau de la commune d’Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne).
Saint Alpinien a été inhumé à Limoges dans l’Abbaye Saint Martial. Saint Alpinien est invoqué pour soigner les personnes possédées.
On fête Saint Alpinien le 27 avril. L’église de Saint-Alpinien ne possède pas de reliques du saint.
Sur son tertre dominant l’espace public, l’église de Saint-Alpinien du XIIème siècle s’articule avec un bel ensemble rural autrefois presbytère.
Elle est entourée d’une prairie au Nord, ancien cimetière et de bitume au Sud ou s’ouvre un portail latéral étroit.
Le portail Ouest domine la route d’un emmarchement monumental.
Elle avoue une histoire tourmentée depuis la période romane dont il reste une abside et une partie du transept, jusqu’à une période récente qui a vu l’édification de la façade occidentale.
Elle est composée sur un plan en croix latine et construite en pierres de taille et moellons de granit;La face est de l’église est la seule entièrement construite en pierre de taille. Le clocher surmonté d’un toit conique couvert en bardeaux de châtaignier étant placé au dessus de la croisée du transept. Le bras nord du transept présente l’unique chapelle de l’édifice appelée chapelle orientée, qui est voûtée en cul de four. Ce qui devrait être la chapelle orientée au niveau de bras sud est un petit presbytère ; il comporte un petite ouverture permettant l’entrée de la lumière naturelle. Le chevet est équipé d’un contrefort roman monumental qui a obligé le comblement de la baie d’axe en plein cintre. Des modillons font le tour du chevet ; ils représentent des figures diaboliques.
Ce caractère composite visible à l’extérieur est atténué à l’intérieure par l’unification du décor.
Le sol est entièrement calpiné en dalles de granit. Le chœur est voûté en cul de four et accueille un tabernacle du XVIIIème siècle, en bois doré à trois registres et à deux portes. Il est classé par les Monuments Historiques au titre d’objet par arrêté du 1er septembre 1978.
Le bras sud du transept présente un vitrail réalisé par l’artiste limougeaud Francis Chigot. Il s’agit d’un don réalisé en 1938 par Mademoiselle Marcelle Bussière. Il représente l’apparition de la Vierge à une jeune fille inconnue.
L’église abrite également plusieurs statues en bois doré et peint datant du XVIIIème siècle, telle que la Vierge et l’enfant.
La cabane du cantonnier
Les cabanes de cantonniers constituent d’autres abris temporaires devenus rarissimes. Ainsi, il en subsiste deux dans la Creuse, à Peyrabout et à Saint-Alpinien. La première est en appareillage de pierre, dotée d’une toiture végétalisée. La seconde est située en bordure de la route départementale n° 941, entre les villages du «Crouzat» et de «La Feuillie».
Elle a été bâtie en 1875 par Gabriel Lavergne, un maçon originaire de Puyboube, un village de la commune. Il l’a maçonnée en pierre et en brique, la coiffant d’une toiture en béton. Comme les autres abris de ce type, elle est de dimensions modestes (3,25m x 3,53m).
La cabane de cantonnier, par nature, témoigne des anciens modes de transport et de leur entretien. Le cantonnier, au même titre que le garde champêtre, était un personnage traditionnel dont le travail était nécessaire à tous.
A l’époque, le cantonnier utilisait la cabane pour ranger ses outils : une faux, un croissant, une fourche à cailloux, une pelle, une pioche, un cordeau et une brouette. À midi, il y réchauffait sa gamelle. Mais il l’utilisait également par intermittence le soir;Il passait alors la nuit à compter les véhicules et les gens qui circulaient. Certains cantonniers devaient même compter les animaux.
Puis, un syndicat intercommunal à vocation multiple prit le relais des cantonniers communaux.
La cabane a ensuite abrité des vagabonds mais aussi des amoureux. Bien des personnes s’y sont protégées de la pluie. Puis, la végétation s’est emparée des lieux…
Saint-Alpinien a conservé sa cabane et après de patientes démarches, la commune est parvenue à la restaurer.
Tous les travaux ont été pris en charge par le Conseil général, car étant située sur le domaine public routier départemental elle appartient donc au Département. Ils ont été réalisé dans le cadre d’un chantier d’insertion conduit par Horizon jeunes, le FJT d’Aubusson.
Il a fallu nettoyer l’intérieur et l’extérieur de l’abri, poser des fenêtres, une porte en bois et des linteaux, restaurer la petite cheminée intérieure, reprendre la maçonnerie, jointoyer les pierres à la chaux et au tuft, à l’intérieur et à l’extérieur, reprendre le toit en béton naturel, poser un dallage en pierre…
Personnalités liées à la commune
Ernest Sourioux est un homme politique français. Né le 1er janvier 1895 à Saint-Alpinien, il est décédé le 20 mai 1944 au Camp de concentration de Dora (Allemagne). Ancien fonctionnaire colonial, Ernest Sourioux s’installe comme agriculteur dans la commune de Mérinchal. Il est membre de la Chambre d’agriculture. Député de la Creuse (1939-1942) affilié au groupe des Indépendants d’union républicaine et nationale (Droite nationaliste).
Le peintre paysagiste contemporain Guy Vilquin, décédé à ce jour, résidait au village de «La Chaumette». Notamment reconnu pour ses toiles sur le sujet maritime et plusieurs fresques peintes dans la salle des fêtes de la commune.